Version publiée ICI (n°8 du billet)
Modèle original de tunique PHEKDA (livre Grains de Couture pour ENFANTS) : ICI
Marinière sur la base de PHEKDA ultra-simplifiée, en jersey marin rayé bleu/blanc (Toto). Petit noeud en batiste olive (France Duval Stalla)
La coupe de cette marinière est ultra-basique et on ne peut plus simple. Tellement simple qu’il est quasiment possible de dessiner cela à main levée pour une version enfant, d’après un modèle de tee-shirt du commerce.
De mon côté, je l’ai réalisée sur la base de PHEKDA, patron tout désigné puisque sa forme générale est similaire, j’étais donc sûre de retrouver des proportions correctes. Voici les quelques modifications requises :
– Utilisez un jersey au lieu d’un tissu “chaîne et trame” classique. L’utilisation du jersey donne un aspect “tee-shirt” confortable, mais il demande des précautions particulières, comme 1/ l’utilisation d’une aiguille adaptée spéciale “jersey” (en mercerie), et l’usage d’un point dit “élastique” pour les coutures, comme le point zig-zag (qui est capable de s’adapter à l’extensibilité du jersey (aux ourlets, à l’encolure… ) lorsque celui-ci est sollicité, notamment à l’enfilage.
– Patron : seuls le devant-haut et le dos-haut de PHEKDA sont suffisants. Soient 2 pièces seulement, … so easy ! Ces 2 dernières sont juste rallongées pour former un buste complet. Tout le reste, on oublie.
– L’encolure est conservée telle-quelle, même pour une version de PHEKDA sans boutonnage aux épaules. Ceci est possible grâce à l’utilisation du jersey qui est suffisemment extensible pour se déformer convenablement à l’enfilage de la tête. Ensuite, cette encolure est “finie” non plus avec une parementure, mais avec une bande jersey (rectangle) de longueur environ 80% plus courte que le tour d’encolure (cette réduction est due à l’élasticité du jersey, ça évite que l’encolure gondole). Cette bande est ensuite : 1/ cousue “étirée” pour qu’elle épouse tout le pourtour d’encolure, 2/ montée comme un ourlet rapporté, fixé d’abord sur l’envers puis rabattu sur l’endroit (l’inverse de d’habitude avec les ourlets rapportés), et 3/ cousue avec un point élastique, soit avec une aiguille simple pour jersey, soit (comme ici) avec une “aiguille-double” spéciale jersey (le top cette aiguille double, vraiment, vous en trouvez dans toutes les merceries classiques) *.
– Finitions : ourlets simples avec un point élastique, OU (comme c’est ici le cas), finitions de bordures roulottées à la surjeteuse.
* Ce genre d’aiguille double a le don de faire 2 belles coutures parallèles sur l’endroit, ainsi qu’un zig zag sur l’envers permettant de maintenir l’élasticité du jersey malgré la couture (et par conséquence, de garder l’élasticité du col à l’enfilage). Elle implique par contre de travailler avec 2 bobines de fil sur la machine à coudre. Tout ceci est expliqué dans les bons livres généraux (ou spécifiques) de couture qui abordent le travail du jersey.
Bonne couture !