Alors … Grains de Couture … après ce comparatif des barèmes de tailles, que peut-on conclure sur toi ?
Et bien… d’emblée, je dirais qu’il serait faux de dire que mes patrons-femmes taillent “grand” ça c’est sûr – là encore, je ne parle pas de l’ampleur ou de l’aisance “intrinsèque” de certains modèles qui peuvent, ou non, vous convenir). Mais, on peut quand même dire que globalement, mon barème reste très très proche des pratiques générales :
Et bien pour tout vous avouer, je n’en sais rien. Parce que de toute façon, il y aura toujours une proportion d’insatisfaites (pas forcément les mêmes), que je change ou que je ne change pas. A réfléchir justement sur cette 1/2 taille d’écart sur les mensurations “taille-bassin”, pour éventuellement ré-aligner sur la moyenne. Mais c’est pareil, quel que soit le barème, et quoi qu’il advienne, de toute façon, certaines s’y retrouveront, et d’autres moins …
J’ai quand même bien compris que vous n’aimiez pas vous coudre une taille dont l’intitulé est plus grand que celui que vous pensiez faire dans un autre référentiel (comme celui du commerce ou une autre marque). En effet, difficile de se résoudre à décalquer un 42 alors que l’on pensait faire un 40. Coup au moral, on n’ose plus regarder le pot de Nutella de peur de prendre (encore) une taille en plus avec la baguette magique grossissante de Grains de Couture. Et ça, et je comprends bien ! Il est claire que le petit décalage éventuellement relevé sur les mensurations taille/bassin ne joue pas en faveur de la flatterie de notre égo (j’y inclus le mien)
Par contre je dois vous avouer qu’au moment de choisir mon barème, j’étais loin, mais TRES loin d’anticiper ce phénomène. En tant que créatrice de patrons, avec les libertés que l’on a de choisir nos propres standards, il serait bien entendu possible (et très facile) de faire glisser l’ensemble du barème “artificiellement” vers la droite afin que vous ayez toutes l’impression de vous coudre une taille en moins afin de mieux vous séduire et de vous filer l’impression que vous êtes toutes fluettes. Pour un même lot de mensurations, le 40 deviendrait 38, le 46 deviendrait 44… magique. Et ce sans aucun régime. Mais là n’est pas le but, n’est-ce pas ? N’est-il pas plus intéressant de s’accepter telle que l’on est en oubliant les “chiffres” et les références ?
En même temps, réfléchissons : si j’avais appelé le 40 = taille J, et le 42 = taille K, auriez-vous eu la même impression de “miroir morphologique” dans un référentiel jalonné de lettres ? Non, je ne pense pas, car sans référence mentale connue, vous vous seriez sans doute prise “telle que vous êtes”, et vous accepteriez “la lettre” telle qu’elle vous est donné pour vous repérer dans les tailles, ni plus, ni moins.
Si vous avez bien compris l’esprit de tout ce qui a été écrit plus haut, vous comprendrez donc qu’il n’existe ni de bon barème, ni de mauvais barème (si ceux-ci restent dans des variations raisonnables). Tous les barèmes sont valables. A la limite, pour les barèmes des marques de patrons, la question du “qui taille petit et qui taille grand ?” n’est même pas forcément pertinente.
Le cœur de l’affaire n’est donc pas de savoir qui a raison ou tort, mais plutôt de savoir vous repérer systématiquement VOUS-MÊME dans un barème donné au moment de coudre.
En revanche, un bon barème pour VOUS est un barème qui est proche de VOTRE morphologie. Chacun y va ensuite de sa propre perception et de ses propres attentes.
Ce qui pourra expliquer par exemple que pour certaines marques… les patrons “tombent tout de suite parfaitement sur vous, et ce du premier coup“, alors que pour d’autres marques, c’est plus galère, et vous êtes obligée d’être plus vigilante. Mais pour votre voisine-de-couture, il en sera peut-être tout autrement.
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